Les déficits immunitaires sont caractérisés par un dysfonctionnement du système immunitaire, engendrant des infections qui se développent et récidivent plus fréquemment, qui sont plus sévères et persistent plus longtemps qu’à la normale. Ils se caractérisent également par des manifestations auto immunes et une susceptibilité accrue au developpement de certains cancers. Les déficits immunitaires sont soit la conséquence de l’administration d’un médicament ou d’une maladie grave au long cours (DIS), mais peuvent également parfois être héréditaires (DIP).
Aujourd’hui, les DIP touchent 1 cas pour 4 000 naissances, donc environ 150 à 200 enfants naissent chaque année avec un déficit immunitaire primitif. Plus de 4 000 patients enfants et adultes vivent avec un tel déficit.
Neuropathies motrice multifocale (NMM), polyradiculonévrite démyélinisante inflammatoire chronique (PDIC) & Syndrome de Guillain Barré (SGB)
Les neuropathies dysimmunitaires (ND) constituent un groupe hétérogène de neuropathies acquises résultant de mécanismes mettant en jeu des acteurs du système immunitaire :
La maladie de Kawasaki, ou syndrome de Kawasaki, est une vascularite, c’est-à-dire une pathologie inflammatoire qui affecte la paroi des vaisseaux sanguins, notamment ceux des artères coronaires. Cette maladie a été identifiée pour la première fois en 1967 par le pédiatre japonais Tomisaku Kawasaki. Très rare chez les adolescents et les adultes, elle est la principale cause de maladie cardiaque chez les enfants dans les pays industrialisés. En l’absence de traitement, elle peut se compliquer d’anévrismes coronaires et entraîner de graves séquelles cardiaques, voire le décès. On recense 200 nouveaux cas par an en France.
Le Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI ; ou purpura thrombopénique auto-immun) est un trouble auto-immun de la coagulation caractérisé par une baisse de plaquettes isolée suite à leur destruction dans le cadre d'un processus auto-immun médié par des autoanticorps (AAC).
L’incidence de cette maladie orpheline est estimée entre 5 et 10 pour 100 000 habitants par an. Chaque année, environ 4000 patients sont hospitalisés en France pour un PTI et il s’agit d’enfants pour 300 à 500 d’entre eux. La maladie peut toucher toutes les tranches d’âge mais il existe une prédominance féminine quand la maladie atteint un adulte jeune mais après l’âge de 50 ans, il existe au contraire une légère prédominance masculine.
Le déficit congénital en protéine C est un trouble héréditaire de coagulation associé à un risque accru de thromboses veineuses en raison d'une synthèse réduite et/ou d'une baisse d'activité de la protéine C. Les patients avec des taux indétectables de protéine C développent, quelques heures à quelques jours après la naissance, un purpura fulminans ou une thrombose veineuse massive. Le purpura fulminans est une manifestation grave qui provoque une coagulation disséminée et une nécrose tissulaire.
La prévalence en France est de l’ordre de 1/ 500 000.