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Thérapies dérivées du plasma

Takeda et le plasma : l’innovation en tête

Takeda fait partie du top 3 mondial des entreprises pharmaceutiques spécialisées dans le développement et la production de médicaments dérivés du plasma. Au-delà des infrastructures, les investissements sont importants dans la recherche et le développement, et notamment dans l’optimisation des techniques de fractionnement du plasma qui permettent d’obtenir le meilleur rendement possible et de celles avancées de sécurisation biologique. Cette ressource est en effet précieuse et difficile à collecter.

Les médicaments dérivés du plasma constituent une solution indispensable pour de nombreux patients, qui ont besoin d’être traités par des produits - dont certains n’ont pas d’équivalents - de manière chronique pour des pathologies rares souvent sévères, tels les déficits immunitaires primitifs (DIP) et secondaires (DIS), ou pour des situations cliniques où le pronostic vital est engagé.

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Immunologie

L’une des fonctions essentielles du système immunitaire est d’empêcher que les infections bactériennes ou virales se disséminent dans l’organisme. Si le système dysfonctionne, par exemple lorsque l’un de ses composants est absent ou défaillant, on parle de Déficit immunitaire1. Il peut être primitif (lié à une mutation génétique) ou secondaire (déficit acquis sans origine génétique, causé par des facteurs extérieurs au système immunitaire).

Les déficits immunitaires primitifs (DIP) : mutations génétiques innées

Les déficits immunitaires primitifs (DIP) ou « héréditaires » (DIH) sont un ensemble hétérogène de maladies rares causées par des mutations génétiques - plus de 450 connues aujourd’hui - induisant un dysfonctionnement d’un ou plusieurs acteurs du système immunitaire. Ce défaut génétique affecte le nombre ou la fonction des cellules ou des protéines du système immunitaire. Certains DIP peuvent s’exprimer dès les premiers jours ou mois de vie. D’autres apparaissent plus tardivement et s’expriment au cours de l’enfance, de l’adolescence ou à l’âge adulte2,3,4.

Les déficits immunitaires primitifs (DIP) ont une prévalence de 9/100 000 habitants. En France, 6 000 personnes sont ainsi atteintes de DIP5.

Le diagnostic des DIP représente encore un défi, car il faut plus de 12 années en moyenne entre le premier symptôme et la confirmation du diagnostic. Celui-ci se fait en s’appuyant sur l’historique médical du patient (typiquement des manifestations cliniques comme les infections récurrentes, les complications gastro-intestinales, les allergies, les maladies auto-immunes, le développement de tumeurs…), ainsi que sur des examens biologiques simples ou des analyses plus spécialisées.

Si les patients atteints de DIP ne sont pas diagnostiqués et pris en charge à temps, les infections et pathologies qui les affectent peuvent entraîner des complications sévères et ainsi conduire à des hospitalisations, de l’absentéisme (scolaire ou professionnel), à l’usage fréquent d’antibiotiques, mais aussi à des dommages permanents au niveau des organes, ou même au décès du patient.

Les patients atteints d’un DIP n’ont pas suffisamment d’anticorps fonctionnels pour se protéger eux-mêmes, et peuvent donc souffrir d’infections fréquentes, récurrentes ou graves6,7.

La substitution au long cours avec des immunoglobulines humaines constitue l’un des piliers du traitement chronique à vie des patients atteints de DIP. Ce traitement substitutif au long cours est composé d’anticorps appelés aussi immunoglobulines (Ig) humaines normales (dites aussi «polyvalentes » car contenant une très grande variété utile contre des bactéries, des virus, etc…), essentiellement des immunoglobulines de type G (IgG), qui proviennent du mélange de plasma de plusieurs milliers de donneurs de sang. Ces préparations vont subir différents procédés de purification et de sécurisation. L’objectif du traitement est de maintenir des concentrations d'IgG le plus proche possible des niveaux physiologiques, et ainsi de réduire l'incidence et la sévérité des infections.

Les déficits immunitaires secondaires (DIS) : des facteurs externes à l’œuvre

Les DIS sont provoqués par un défaut acquis des cellules du système immunitaire. Le dommage est causé par un trouble systémique (par ex. diabète, malnutrition…), un agent « médicamenteux » (par ex. traitements immunosuppresseurs, chimiothérapie), des infections virales (infection par le VIH, cytomégalovirus) ou encore une pathologie sous-jacente (par ex. leucémie, myélome multiple). Il se développe au cours de la vie et survient beaucoup plus fréquemment qu’un déficit primitif8.

La prévalence correspond à 5 % de la population, soit environ 26 500 personnes en France9. Les manifestations de cette défaillance immunitaire peuvent prendre diverses formes, mais il s’agit là encore généralement d’infections récurrentes, potentiellement graves, voire mortelles2.

Comme pour le DIP, le traitement recommandé dans la majorité des DIS, est l’apport régulier d’anticorps avec des médicaments dérivés du plasma, de façon à stabiliser les concentrations d’anticorps à des niveaux suffisamment élevés pour prévenir les principaux risques infectieux.

Références :

  1. Sanchez-Ramon S, et al. Front Immunol. 2019 ;10 :586.
  2. American Academy of Allergy, Asthma & Immunology. Secondary immune deficiency disease. Available from: https ://www.aaaai.org/ conditions-and treatments/conditionsdictionary/ secondary-immune-deficiency-disease. [Consulté en octobre 2022].
  3. Malahoui N. et al. Advances in the Care of Primary Immunodeficiencies (PIDs) : from Birth to Adulthood. J Clin Immunol (2017) 37:452–460
  4. Picard C et al. J Clin Immunol 2018 ; 38 : 96-128
  5. Registre National du CEREDIH – Etat des lieux au 15/06/2020 disponible via le lien : https://www.ceredih.fr/uploads/CEREDIHCOPIL20200620PourSite_WEB.pdf 6. IRIS Association de patients deficits immunitaires primitifs. https ://associationiris.org/ dip/cest-quoi-un-dip/ [Consulté en octobre 2022]. )
  6. American Academy of Allergy, Asthma & Immunology. Secondary immune deficiency disease. Available from: https ://www.aaaai.org/ conditions-and treatments/conditionsdictionary/ secondary-immune-deficiency-disease. [Consulté en octobre 2022]
  7. Malahoui N. et al. Advances in the Care of Primary Immunodeficiencies (PIDs) : from Birth to Adulthood. J Clin Immunol (2017) 37:452–460
  8. Srivastava S et al. Secondary antibody deficiency - causes and approach to diagnosis. Clin Med(Lond). 2016 ;16 :571-576
  9. Mahlaoui N et al. Prevalence of primary immunodeficiencies in France is underestimated. J Allergy Clin Immunol 2017 ;140(6) :1731-33.

Neuropathies motrice multifocale (NMM), polyradiculonévrite démyélinisante inflammatoire chronique (PDIC) & Syndrome de Guillain Barré (SGB)

Les neuropathies dysimmunitaires (ND) constituent un groupe hétérogène de neuropathies acquises résultant de mécanismes mettant en jeu des acteurs du système immunitaire :

  • La PIDC est un trouble sensorimoteur symétrique chronique avec des rechutes, caractérisé par une faiblesse musculaire avec sensations altérées (1 cas pour 200 000 (enfants) et 1-7 cas pour 100 000 (adultes)
  • La NMM est une neuropathie dysimmunitaire caractérisée par un déficit moteur pur asymétrique, débutant et prédominant aux membres supérieurs, et d'évolution chronique (1-2 cas pour 100 000 en France)
  • Le SGB est la cause la plus fréquente des paralysies aigües par atteinte neuromusculaire. Si les causes exactes de la pathologie ne sont pas connues, des circonstances favorisantes ont été identifiées. 2/3 des malades ont en effet souffert d’une maladie infectieuse aigüe, le plus souvent du système respiratoire ou d’une gastro-entérite dans les jours ou semaines qui précèdent le début de la maladie.
La maladie de Kawasaki, ou syndrome de Kawasaki, est une vascularite, c’est-à-dire une pathologie inflammatoire qui affecte la paroi des vaisseaux sanguins, notamment ceux des artères coronaires. Cette maladie a été identifiée pour la première fois en 1967 par le pédiatre japonais Tomisaku Kawasaki. Très rare chez les adolescents et les adultes, elle est la principale cause de maladie cardiaque chez les enfants dans les pays industrialisés. En l’absence de traitement, elle peut se compliquer d’anévrismes coronaires et entraîner de graves séquelles cardiaques, voire le décès. On recense 200 nouveaux cas par an en France.

Le Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI ; ou purpura thrombopénique auto-immun) est un trouble auto-immun de la coagulation caractérisé par une baisse de plaquettes isolée suite à leur destruction dans le cadre d'un processus auto-immun médié par des autoanticorps (AAC).

L’incidence de cette maladie orpheline est estimée entre 5 et 10 pour 100 000 habitants par an. Chaque année, environ 4000 patients sont hospitalisés en France pour un PTI et il s’agit d’enfants pour 300 à 500 d’entre eux. La maladie peut toucher toutes les tranches d’âge mais il existe une prédominance féminine quand la maladie atteint un adulte jeune mais après l’âge de 50 ans, il existe au contraire une légère prédominance masculine.

 

Soins spécialisés rares

Le déficit congénital en protéine C est un trouble héréditaire de coagulation associé à un risque accru de thromboses veineuses en raison d'une synthèse réduite et/ou d'une baisse d'activité de la protéine C. Les patients avec des taux indétectables de protéine C développent, quelques heures à quelques jours après la naissance, un purpura fulminans ou une thrombose veineuse massive. Le purpura fulminans est une manifestation grave qui provoque une coagulation disséminée et une nécrose tissulaire.

La prévalence en France est de l’ordre de 1/ 500 000.